Fernando de Noronha après transat

Fernando de Noronha | Après la transat, le paradis

Après 11 jours et demi de navigation nous arrivions de nuit dans la baie de St Antonio à Fernando de Noronha. Comme expliqué dans notre article spécial transatlantique, l’arrivée au mouillage a été un peu plus corsée que ce que nous avions prévu… Au réveil, après une bonne et plus ou moins longue nuit de repos nous étions fin prêt à découvrir cette île paradisiaque… A peine la tête sortie du hublot de notre chambre que nous étions déjà sous le charme de ce bijou verdoyant et luxuriant ! Devant nous se dresse le Pico, le sommet le plus haut de l’île et véritable point de repère pittoresque. Fernando de Noronha est un parc national marin. Deux tiers de l’île est protégée depuis 1988 afin de préserver sa faune, sa flore et ses somptueux paysages. Qui dit parc naturel, dit taxes de préservation environnementale, et là ça fait mal :

– 3 jours de taxe pour le bateau = 679.2 Real

– 2 jours d’environnement = 454.4 Real

Total : 1133 Real à diviser par couple… C’est TRES CHER, espérons que toutes ces taxes soient à la hauteur de ce que nous allons voir.

Arrivée à Fernando de Noronha

…Mais avant de commencer la lecture, découvrez un petit aperçu vidéo de ce que nous avons découvert sur cette île paradisiaque…

Formalités brésiliennes en tongs et bikini

Le premier jour sera (malheureusement) consacré aux formalités administratives (immigration, capitainerie et bureau de taxes) et à l’avitaillement du bateau. Notre voilier est à 700 mètres de la plage et nous empruntons le zodiac pour nous rendre à terre pour la première fois après 12 jours en mer. Nous trouvons rapidement un petit cabanon en bois sans aucune inscription. Il s’agit en faite du QG de l’administration des voiliers en escale sur Noronha. Les formalités sont rodées et un des responsables fort sympathique appel ses collègues un à un. Soudain, une femme d’une trentaine d’année débarque dans le bureau en tong, bikini et filet, tentant tant bien que mal de retenir ses généreuses formes… Il s’agit enfaite de la préposé à l’immigration (qui ne devait pas travailler ce jour là) qui s’empare de nos passeports, les tamponne et nous souhaite la bienvenue au Brésil avant de reprendre la route de la plage. Nous qui avions lu qu’au Brésil, les formalités administratives devaient se faire en « tenue correct », on ne s’attendait pas à ça J Après les formalités, nous partons en « mission provision » pour refaire le plein de fruits et légumes frais après notre transat. Nous découvrons le petit village de Trinta où nous pouvons retirer nos premiers Réaux (monnaie Brésilienne) et faire les courses. Sur la route du retour, nous nous trompons de bus (il n’y à que 2 bus qui sillonnent l’île) et finissons par aller boire un verre dans le petit village de Remédios. Une fois nos jus frais de goyave et fruit de la passion terminés, le bus suivant arrivait pour nous ramener au port et finalement au bateau. Après une baignade dans cette eau délicieuse à plus de 29°C nous faisons encore deux allers retours à terre pour faire le plein de gasoil à l’aide de 3 bidons de 20 litres. Puis, après tant d’aventures nous sombrons rapidement dans un sommeil réparateur.

La tournée des plages de Noronha

Le second jour place à l’exploration et surtout place à l’émerveillement ! Patrice nous pose à 10h au port et nous commençons à chercher une moto pour la journée. On tente au port = rien, on tente à Trinta = rien, on tente à Remédio = rien. La seule moto qu’on nous propose calle sans arrêt… Voilà 45 minutes que nous cherchons sans relâche, il est temps de prendre une décision pour ne pas perdre la journée. Nous louons donc pour finir un BUGGY ! Le buggy est la spécialité de l’île, on en trouve à tous les coins de rue… Pas terrible pour une île qui se veut écologique et qui taxe allégrement ses visiteurs. On négocie un peu le prix de location et nous voilà au volant de ce monstre pour les 25 prochaines heures ! Aucun des compteurs ne fonctionnent (vitesse, essence, indicateurs, etc.), le moteur fait un bruit de tout les diables et la boite de vitesses doit être totalement détruite car tous les passages de vitesse se font dans un bruit de douleur mécanique qui ferait frémir n’importe quel mécano averti. On tâte le buggy en faisant une halte express au point de vue de la plage de Boldro à l’Ouest du fameux Pico et on découvre une magnifique étendue sablonneuse dans un décor de rêve. On ne perd pas une seconde et on fonce direction le bout de l’île pour voir la fameuse plage de Sancho (considérée comme une des plus belles plages du Brésil, donc du monde). On emprunte un chemin de terre qui nous amène à un poste de contrôle… On voit une boutique de souvenir, des caissiers et on se croirait à l’entrée d’un parc d’attraction. Là, nous découvrons la supercherie ! Pour visiter cette plage incroyable, il faut à nouveau s’acquitter d’une taxe environnementale ! Nous qui avons déjà eu la chance de voir des plages incroyables aux quatre coins du monde sans avoir à débourser une telle somme, nous refusons cette nouvelle purge et nous renseignons donc sur les endroits accessibles SANS avoir à casser notre tirelire. On rebrousse chemin et nous voilà, après trois kilomètres de pistes tout terrain, sur une plage SOMPTUEUSE : Cacimba do Padre. On reste un moment totalement estomaqués par la beauté de cette dernière tout en admirant les « Dois Irmaos » qui complètent le tableau idyllique. On fait une rapide marche à l’Ouest pour repérer Porcos Bay qui est, elle aussi, sublime mais beaucoup moins propice à la baignade. Puis,  à la flotte ! Depuis Cacimba do Padre nous marchons de plages en plages en longeant la côte et à chaque fois notre sourire prend des proportions étonnantes sur notre nouveau visage de marins. On se prend une claque tellement la beauté est au rendez-vous (Bode beach et Americano beach). Après une longue baignade et visite de la côte Nord nous reprenons notre tonnerre mécanique et prenons la route du Sud.

La baie de Sueste

On arrive à Sueste et là encore un poste de contrôle nous empêche d’accéder à une plage qui à priori ne nous semble pas extraordinaire. On emprunte donc une nouvelle piste tout terrain et on fonce à toute berzingue au fort (S.J. Sueste) et son INCROYABLE vue sur la baie de Sueste ! On est scotchés devant tant de beauté. La plage forme un magnifique arc de cercle. Elle est surplombée de « Madeira hill », un sublime pic qui délimite la baie. Deux îlots (Chapeu Hill & Cabeluda Island) complètent le paysage irréel qui se dresse devant nous. On continue encore un peu notre route et arrivons à la pointe Sud de l’île. Là encore, la beauté est au rendez-vous et nous observons de nombreuses piscines naturelles survolées par des tonnes d’oiseaux géants. La fin d’après midi est proche mais nous décidons d’aller nous balader sur la plage de Leao au Sud-Ouest. En arrivant sur place, un surveillant du parc nous met en garde. Cette plage est la plus dangereuse de l’île et il est déconseillé de se baigner. Elle est aussi l’un des lieux favoris de la ponte des tortues. Nous marcherons le long de la plage et découvrirons les nombreux trous de ponte accompagnés du nombre de bébés recensés (le record du jour, 68 œufs). On s’assois devant ce paysage et refaisons le monde à notre façon. Le soleil va bientôt se coucher et nous retournons tranquillement au port en nous arrêtant encore ici et là.

A l’eau, sous la flotte

Le troisième jour sur l’île, nous partons à 8h30 du bateau afin de profiter un maximum de notre dernier jour sur Fernando de Noronha. On embarque Michèle avec nous afin qu’elle découvre les joies du buggy et la beauté des plages de la côte Nord. Malheureusement, à peine parti du bateau qu’une violente averse nous tombe dessus. On court jusqu’au buggy et on se met en route sous une pluie battante à la découverte de la plage de la Conceiçao. Nous nous enfonçons dans une jungle profonde avant d’arriver à la plage située pile à l’Est du Pico. Il pleut toujours mais le décor est une fois de plus à la hauteur de nos espérances (très élevées). On se baigne dans l’eau à 29°C alors que nos sacs se font rincer. On aperçoit une jolie raie à côté de nous dans l’eau, on se balade et on reprend la route cette fois à 100% trempés. La remontée sur la piste principale se fait sans encombres malgré les trous remplis de boue. On continue encore pour retourner à la plage que nous avions tant aimée la veille. Là encore, il pleut mais là encore nous passons un agréable moment à nous baigner devant les nombreux surfeurs de la plage. Un peu plus tard, je ramènerais les femmes au port et irais rendre le buggy à Remedios, puis rentrerais en autostop.

(Pas de photo de la journée pluvieuse mais on vous met quelques photos panoramiques de la veille pour compenser)

Nous passons le reste de la journée à nous baigner autour du bateau et à préparer notre ultime navigation qui nous mènera sur le continent Sud Américaine et plus précisément au Brésil, dans le petit village de Jacaré situé au abord du fleuve Rio Paraiba (du nom du même état). Vers le coup des 17h30 nous hissons la grande voile et déroulons le génois. Nous partons vers l’Ouest portés par le vent cette fois, pour l’ultime étape de notre voyage initiatique au monde de la voile. Le couché de soleil est à tomber par terre et nous remplissons nos cartes mémoires et nos cerveaux de ces précieux moments et souvenirs sur l’océan. La suite de nos aventures, depuis le continent Sud Américain !

Vincent Weil

Jeune diplômé en management et tourisme à la HES-SO de Sierre en Suisse, je suis avant tout un voyageur insatiable. Mon rêve est de voyager à travers le monde paisiblement, au gré des envies et des rencontres afin de vivre de belles expériences. J'aime photographier et filmer nos aventures afin de concocter des vidéos pour ma chaîne Youtube/vincentweil et partager en récits et photos nos expériences sur notre blog de voyage Take-Me-Everywhere.com

3 Comments
  • vulliez Jolliet Françoise

    C’est vraiment génial ,ces paysages sont de toute beauté.
    je vous remercie beaucoup pour les jolis sables brésiliens .
    Bonne suite de voyage.
    Bises Françoise

    1 juin 2016at23 h 19 min
  • MARIA FERNANDA Rollier

    Magnifiques plages et vues!! un peu de soleil lointain pour compenser la grisaille genevoise!!!
    À tout bientôt sur les hauteurs péruviennes.
    Hasta la vista muchachos.
    M & P

    4 juin 2016at9 h 50 min

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